Bon, ça y’est : entrée en scène, déroulé de tapis rouge ; j’écris enfin sur ce blog. J’ai commencé à taper des trucs il y a une heure mais c’était du genre trop poétique sombre, j’écoutais Jacqueline du Pré et j’avais encore relu Baudelaire avant. Puis j’ai parcouru quelques-uns de vos textes et j’ai bien aimé leur caractère aléatoire ; alors j’écris ce qu’il me passe par la tête.
Ces derniers temps je vis. Enfin je re-vis, et ça fait du bien. Le problème c’est que je m’éparpille. J’ai toujours eu du mal à tenir ce fil que j’essaie de fixer ; dans mes notes iPhone du 28 février 2025, jour de mes 20 ans, j’avais écrit :
” trouver un équilibre, objectif de la décennie à venir “
Mantra simple, large, mais qui demande une certaine connaissance de ses aspirations & volontés et exige de la conscienciosité.
Alors voilà, cette soirée est ma dernière au pays (bisontin) avant de retourner dans la ville des Lumières. J’aime beaucoup Lyon. Je m’y sens de mieux en mieux, de plus en plus à ma place. Le contre-coup étant ce sentiment ressenti lorsque je suis de passage ici : perte de familiarité. Heureux retour mais retour teinté d’illégitimité nouvelle.
Le paroxysme de cette artificialité (due au fait que je faisais semblant d’être à l’aise) fut à l’œuvre pendant cette dernière année, ne s’achevant pas à la fin de l’été, mais diminuant quand même. Ressenti d’un profond décalage avec la majorité de mes amitiés du lycée. Impression d’infériorité sociale symbolique nuancée par une distance - intellectuelle ? - jetée involontairement, peut-être comme pour me prémunir d’une honte. Encore ressenti cette semaine.
Je réapprends donc à marcher droit sur mon fil. Pour ça, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de “trier” ce que je fais, qui je vois, ou d’organiser mon existence, simplement être honnête envers moi-même. Par exemple, je ne veux plus exagérer le poids qu’a une relation pour moi, ni la sous-estimer. En fait je me rends de plus en plus compte que les liens humains sont sources de beaucoup de questions chez moi. Bon après, la plupart d’entre nous se tracassent sur ce sujet, mais y’a deux ans c’était pas vraiment mon cas, je m’en foutais. Quelque chose a changé, et des fois ça m’énerve, mais en même temps c’est bien parce que j’évolue quoi.
Et puis aussi il est minuit et demi et je me suis levée à 7h pour aller déplacer du bois dans la forêt. Alors je commence à divaguer. J’ai un peu pris le blog pour un journal intime, mais je crois qu’on s’en fout, ça peut être ça, aussi. Je vais pas me relire sinon je vais tout effacer.
Je vous souhaite à tous une bonne nuit, chers lecteurs.
Signé la funambule en puissance
xoxo
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