Peut-être que certains liront le titre de cet entrée en se disant que je suis moi-même quelqu’un qui se prend vachement au sérieux*. Cependant le sujet que je veux aborder dans cet entrée n’est probablement pas la première chose à laquelle on pense lorsqu’on évoque le fait de se “prendre au sérieux”.
*Je ne sais pas ce qu’il en est réellement cependant je pense que c’est de moins en moins le cas (si ça l’avait été)
Je veux parler là d’un sentiment que je ressens certaines fois en parlant et passant du temps avec certaines personnes, une sensation que je n’arrivais pas vraiment bien à qualifier, d’où l’utilité de post afin d’organiser mes idées.
Je pense qu’une bonne manière de le dire est : il m’arrive au travers d’une interaction de percevoir comme l’absence d’une vision relative des choses.
En dehors de nos besoins naturels, une grande partie de notre vie est rythmée par notre interaction avec des concepts inventés*. (et j’utilise le terme “concept” car il permet d’englober un peu n’importe quoi auquel on peut penser, qui n’était pas présent avant nous)
*et/ou découverts mais dans le cas général on peut considérer les deux et le sujet n’est pas de débattre de l’un ou de l’autre pour certaines situations choisies.
J’entends enfaite par “se prendre au sérieux” le fait profondément et inconsciemment ancré d’accepter un ou plusieurs concepts comme propositions immuables, de les intégrer puis d’évaluer le monde à travers un prisme dérivé de ces “vérités”.
Je pense raisonnable dire que à chacun de ces concepts peut-être associé une fonction et que la manière dont sont définis les concepts et la manière dont la fonction est mise en place pour passer du concept à son but n’est pas une chose absolue en soit. Alors on pourrait faire du cas par cas et quantifier la pertinence de la manière dont l’objet et la fonction permettent de réaliser l’objectif mais ce que je veux plutôt souligner c’est cet acte inconscient d’accepter à la fois l’objet et la fonction sans en considérer sa dimension totalement relative.
Et j’en viens à celà : au fil du temps, il me semble de plus en plus que la créativité est un attribut important, même fondamental.
J’écris ceci car je pense que se prendre au sérieux est une atteinte directe à sa créativité. C’est s’enfermer soit même dans une prison sans le savoir.
Certaines personnes vont se lancer à la poursuite de choses qu’elles n’ont pas vraiment questionné et vont en faire pour eux un objet désirable et utilisé comme métrique. Encore, se calqueront sur des opinions, des comportements, des normes puis au fur et à mesure les intègreront comme une part d’eux, une vérité.
D’après moi est d’avantage prisonnier celui qui pense que c’est d’une telle manière que “ceci ou cela” doit être fait car communément fait de cette manière, que celui qui accepte de procéder d’une certaine manière car “ceci ou cela” est communément fait de cette dite manière (donc consciemment ou non de ce que je cite précédemment). Et il y a une grande différence entre les deux.
J’entends bien par contre que l’on vit en société et que en opposition à “se prendre au sérieux”, prendre tout “à la légère” n’est pas raisonnable. Je dis juste qu’il me paraît bien d’être conscient de ce que je cite plus haut et de mesurer nos axes de liberté vis à vis du sujet.
Sinon j’ai acheté des Actimels et j’écris ce post en tabassant le paquet, c’est vraiment trop bon ce truc.
PS : J’ai pensé à prendre l’exemple facile de l’inspiration artistique et des tendances mais je trouve que ça ne capture que trop mal un concept que je veux vraiment plus général, c’est aussi pour ça que j’ai préféré des termes assez larges.
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